Peninsule Valdès
Une fois n'est pas coutume, les baroudeurs que nous sommes avons opté pour une journée clé en main, toute organisée par une agence. Il fallait bien ça pour visiter comme il se doit la Péninsule Valdes, réserve de faune marine hors pair. En effet, une belle boucle de 450km nous a permis d'approcher de nombreux mammifères et oiseaux marins, sous les conseils d'un guide qui connaît les bons coins.
Sur une carte de l'Argentine, cette presqu'île est une excroissance de 3000 km2 (1/3 de l'Alsace), à laquelle on accède depuis Puerto Madryn par un isthme étroit de 6km. Les deux golfes qui entourent cet isthme au nord et au sud ont des températures d'eau différentes de plus de 4 degrés, ainsi que des marées opposées (cad lorsque la mer est haute au nord, elle est basse au sud, et inversement). Si vous avez une explication pour ce phénomène, on est preneur !
De juin à décembre, on peut y voir des baleines australes, dommage quand on vient au mois d'avril ! Pour nous consoler, de nombreuses colonies de lions et d'élephants de mer peuplent les plages. On peut les voir et les étudier à quelques dizaines de mètres (ok, avec l'appareil ça rend pas trop). On a bien rigolé en observant les lourds éléphants de mer, equipés de 15cm de gras sur tout le corps pour plonger jusqu'à 1500m de profondeur, dans des eaux pas très chaudes. Ils se déplacent sur le sable en se tirant par leurs nageoires antérieures, ondulant du reste du corps. Une sorte d'effet sirène-sumo...
Le véritable cadeau de la nature, c'est l'apparition d'un orque (grosso-modo une baleine avec des grosses dents) qui vient échouer sur le sable les 3/4 de ses 8 tonnes pour attraper une jeune lion de mer. L'orque est en effet trop lent et pas assez agile pour les chasser dans l'eau. Pour notre part, on a bien aperçu des orques à 100m de la plage (ce qui est déjà une grande chance parait-il), mais ils n'ont pas chassé...
Ce qui nous a poussé à aller rapidement visiter la péninsule, plutôt que de remonter vers le nord par la cote andin de l'Argentine, c'est le départ imminent des pingouins de Magellan. Ils quittent la péninsule pour les eaux plus chaudes du Brésil vers le 20-25 avril. Nous savions qu'ils étaient encore là cette année et nous voulions en profiter.
Comme vous pouvez le voir sur les photos, le soleil était radieux, et les paysages splendides (on se répète un peu sur la beauté des paysages, non ?)