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Julie et Philippe
Julie et Philippe
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1 mars 2006

Carnaval de Oruro

Comme vous le savez, nous étions ces 3 derniers jours au Carnaval d’Oruro. Pour résumer en quelques chiffres ça donne ceci :
- 2 000 000 de spectateurs
- 40 000 danseurs
- Des millions de litres de cuba libre et de cerveza (bière)

Au-delà de ces chiffres officiels, on peut rajouter :
- Un sacré paquet de « globos » (bombes à eau)
- Des tonnes de mousse
- Au moins un poncho de protection par personne

On vous propose de découvrir aujourd’hui l’ambiance générale de ce carnaval haut en couleurs, pour rentrer demain dans le détail des différentes danses et musiques.

Le carnaval d’Oruro est le deuxième plus important d’Amérique Latine après celui de Rio (et peut être du monde ?, quoique il y a celui de Venise…). Tout tourne autour d’un défilé de danseurs, organisés en « fraternidades », fraternités. Un jury évalue la qualité des costumes, la synchronisation, les chorégraphies, la musique… Et le public est massé sur des gradins des 2 côtés de l’avenue du défilé.

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Le défilé commence vers midi (10h officiellement), et a lieu sur une avenue de plusieurs km. Il y a 40 000 danseurs et entre chaque fraternité, un intervalle permet au public dans les gradins en vis-à-vis de se livrer à une guerre sans merci. Car au-delà de la danse, le carnaval est placé sous le signe de la bataille d’eau et de mousse. Pendant toute la durée des festivités, chacun (et en particulier les gringos que nous sommes) doit se protéger des attaques soudaines de globos (ballons de baudruche remplis d’eau), de mousse à raser et de pistolets à eau, véritables fusils à pompe. Au final, les danses durent jusqu’au petit matin.

A un centime d’€ le globo, chacun y va de son tir sournois, dans le visage si possible. Pas beaucoup de photos de ces batailles pour cause de protection de l’appareil photo…

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Un autre « dieu » du carnaval serait l’alcool. En effet, à 1€ les 2 litres de Cuba Libre (mélange rhum-coca), il est dur de résister à l’ivresse de la fête. Pas facile d’être français au milieu de tous ces Boliviens tous plus accueillants les uns que les autres. D’autant plus que nous avons eu la chance de partir avec notre amie bolivienne Susan et un groupe de 30 de ses amis… On se fait très souvent « inviter », c'est-à-dire qu’on nous tend un verre à boire cul-sec, et ensuite notre hôte fait de même. Quand l’heure devient critique, un bon échappatoire pour ne pas vexer le bolivien qui vous presse de trinquer avec lui est de faire une offrande à la Pachamama (la Mère Terre) en versant une bonne partie de son verre par terre. Sinon on termine comme ça…

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Au fil de la (longue) journée, des vendeurs ambulants ravitaillent les guerriers affamés et déshydratés.

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Pour payer, il suffit de balancer sa monnaie du haut des gradins. Les gradins parlons-en ! Le concept c’est que chacun doit partager son siège avec les pieds de son voisin du haut. On abouti à des situations cocasses surtout quand on a une grosse dondon devant… Et l’accès à ce bric-et-brac branlant se fait par une échelle de bois verticale maintenue par du fil de fer !

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D’ailleurs Susan n’a pas l’air d’apprécier beaucoup le confort local.

Ensuite, entre 2 et 4h du matin, petite pause pour gratouiller quelques accords avec les amis de Susan. Un peu de repos avant l’Alba…

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Le second souffle des fanfares. Non contents d’avoir souffler et tambouriner tout l’après-midi, il est l’heure pour les musiciens de sortir le grand bruit et de célébrer le lever du soleil. Les bandas se retrouvent sur la grande place, vite noire de monde et se lance dans un « c’est à bâbord qu’on joue le plus fort » !

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Rapidement le public se laisse entraîner par la musique et tout le monde danse dans une ambiance bon enfant et très festive. Il va de soi que les invitations au Cuba Libre continuent.

Ca vous a plu ? Parce que le dimanche on remet ça ! La même en un peu plus désordonnée par la fatigue et l’alcool.

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Commentaires
L
bravo pour avoir trouve un Caballo en Bolivie...
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