Los niños

Nous avons constaté une grande différence de traitement et d’attention entre les enfants boliviens et français. Voici quelques exemples.

Ici, l’école ne commence qu’à 5 ans, et les garderies n’existent pas, hormis dans le quartier riche de La Paz. Ceci implique que les femmes s’occupent de leur bambin jusqu’à 5 ans, car bien souvent une nourrice coûte aussi cher que le salaire d’une femme. On voit donc des enfants partout, accrochés dans les jupes de leur mère. Quand les femmes font des petits boulots, vendeuses de rue par exemple, elles emmènent leur petiot avec elles. Quand les couples sortent chez des amis, c’est aussi avec leur enfant, car le baby-sitting n’existe pas.

On ne trouve pas non plus de poussettes ici, et les femmes portent leur enfant sur le dos, dans un tissu traditionnel. La société de consommation autour de l’enfant n’en est qu’à ses balbutiements, avec couches et tétines uniquement. Et encore, seulement pour les plus aisés.

Autre fait frappant pour nous européens, les femmes allaitent (encore, jusqu’à l’arrivée des multinationales et du lait pour bébé…). Bien sûr, en France on voit aussi des bébés téter, mais pas jusqu’à 1 an et demi. En Bolivie, il est courant de voir des enfants qui marchent bien boire le lait maternel. Les femmes donnent le sein n’importe où, en soulevant leur pull simplement, ce qui nous étonne toujours car les boliviens sont plutôt pudiques.

Une péruvienne donnant le sein au milieu des touristes…

Les femmes ont des enfants plus tôt qu’en France. On a pas mal d’amis boliviens de notre âge ou à peine plus vieux qui ont déjà des gamins de 6-7 ans. D’ailleurs on a souvent droit à des remarques du style ‘Ah bon, mais qu’est-ce-qui se passe, pourquoi vous n’avez pas d’enfants ?’…
Le nombre moyen d’enfants par femme est de 3,3, ce qui n’est pas si élevé. La contraception féminine existe, et fait l’objet d’une campagne d’information sous forme d’affiches. Les slogans sont autrement plus cinglants et directs que les campagnes de la sécurité routière en France par exemple.

Pour finir, les enfants boliviens ne sont absolument pas capricieux, ni turbulents. Un enfant dans une soirée reste tranquille, et c’est hyper rare d’entendre des pleurs.

Beaucoup de différence donc avec les familles francaises, mais sans doute y a-t-il une relation entre cette tranquillité et la présence de la mère?