On se prend pour Yann Arthus Bertrand ?

Une photo satellite qui nous présente l'ouest de la Bolivie, c'est à dire l'Altiplano, ainsi que la côte pacifique. Cette côte est partagée par le Perou et le Chili.

Le haut plateau bolivien s'étend sur environ 800 km de long et 130 km de large entre la Cordillère occidentale et la Cordillère Real, à une altitude de 3600 à 4000 m. Le lac Titicaca (visible au nord, d'un bleu sombre), le lac navigable le plus élevé du monde et le plus grand d'Amérique latine, est situé à l'ouest du pays, à la frontière péruvienne.

Sur le Titicaca (au sommet de la photo), vous pouvez retrouver l'Isla del Sol, grâce à la photo du message du 26 décembre 2005 : Message

Au Nord-Est, la Cordillère est bien visible, ses sommets font plus de 6000m.

Comme vous le constatez, la Bolivie est un pays enclavé. Elle a en effet perdu son département du Littoral lors de la guerre du Pacifique (Guerra del Pacífico). Ce conflit armé opposa le Chili au Pérou et à la Bolivie entre 1879 et 1884, et reste encore aujourd'hui un sujet de très fortes tensions. Osons la comparaison avec notre Alsace-Lorraine. Les Boliviens continue à réclamer cet accès à la mer qui leur semble indispensable à leur développement. Il existe même un musée à la Paz spécialisé sur le sujet, qui présente de nombreuses cartes, ainsi que les différentes tentatives boliviennes de sensibilisation de la communauté internationale.

On appelle ici ce sujet tabou : "La injusticia histórica contra la inocente población boliviana". Vous devriez arriver à traduire.

Pour revenir à la photo, vous pouvez également voir un autre lac, el Lago Popoo, de très faible profondeur et sans rivière d'évacuation. La régulation ne se fait que par évaporation. Sa couleur est plus verte car on en voit le fond.

Enfin, au sud, les "taches blanches" sont des déserts de sel. Le plus grand s'appelle le Salar de Uyuni. Pendant l'été (donc actuellement), c'est un lac immense avec un profondeur de 60 à 80 centimètres. En hiver, c'est à dire entre mai et novembre, l'eau s'évapore pour laisser place à une étendue de pur sel blanc s'étendant à l'infini. Quand il reste encore quelques centimètres d'eau, se retrouver au milieu du Salar est parait-il comme être au milieu d'un miroir infini...

Mais Julie nous en parlera beaucoup plus prochainement. Elle va en effet avoir la chance d'y relever des donnés climatologiques dans le cadre de sa mission à l'IRD (Institut de Recherche pour le Développement) !