Tikal

Tikal fut l'un des principaux centres culturels de la civilisation maya. Son architecture monumentale a commencé à être construite aux environs du IV^e siècle av. J.-C. La ville connut son apogée pendant la Période Classique Maya, entre les III^e siècle et IX^e siècle après J.C. Plus aucun monument majeur ne fut édifié par la suite, des palais furent incendiés et la population déclina peu à peu jusqu'à l'abandon total du site vers la fin du X^e siècle (ça rappelle quelque chose, non ?)

Le nom de "Tikal" signifie "Lieu des Voix", "Lieu des Langues", ou "Lieu des échos" en Maya. Les scientifiques estiment que la population de la ville a pu monter jusqu'à 100 000, voire 200 000 habitants.

Tikal dominait les basse-terres mayas, mais tout en étant constamment en guerre. Les inscriptions font état de nombreuses alliances et conflits avec d'autres Cités-États Mayas, comme Uaxactun, Caracol, Naranjo ou Calakmul.

Le site présente des centaines d'importants édifices anciens, dont seule une partie a pu jusqu'à présent être mise à jour par les archéologues.

Les bâtiments les plus proéminents incluent des pyramides à 6 étages supportant un temple au sommet. Ils ont été numérotés géographiquement par les premiers explorateurs. Ils ont été construits pendant l'apogée de la cité, de la fin du VII^e siècle et au début du IX^e siècle. Le temple I (Temple du grand jaguar) a été construit autour de 695; le Temple III en 810; le plus grand, le Temple IV, haut de 72 mètres, a été édifié en 720. Le temple V est de 750. Le temple VI a été érigé en 766.

La cité ancienne comporte aussi les vestiges de palais royaux, en plus de petites pyramides, palaces, résidences et monuments en pierre gravée. Il existe même un bâtiment qui semble avoir été une prison, avec des barreaux en bois aux fenêtres et aux portes à l'origine. Il existe aussi plusieurs terrains de jeu de balle.

La zone résidentielle de Tikal couvre 60 km², dont une grande partie n'a pas été fouillée. Un nombre important de fondations a été découvert autour de Tikal, derrière un rempart et un fossé de 6 mètres.

 

Au delà des monuments magnifiques, la magie du lieu est donnée par la jungle, omniprésente, qu'on traverse pour se rendre d'un temple à l'autre. Les cris des singes et des oiseaux nous font bien comprendre que la Nature a reprit ses droits sur le site et que nous ne sommes là que de passage. Les moustiques qui pullulent nous le rappellent d'une façon plus "physique".

Malgré l'afflux de touristes, la taille du site permet de se retrouver parfois isolé. Une visite de Tikal peut facilement durer plusieurs heures (plusieurs jours ?), en suivant les sentiers qui mènent aux différents groupes de ruines. Il est facile de marcher une quinzaine de km.

Juste pour le taquiner (et pour un commentaire sans doute) voici les échelles du temple IV. Il y a fort à parier que Ludo aurait eu quelques sueurs froides...