Première étape : Mendoza
Après 50h de bus, nous voici dans la capitale viticole de l'Argentine. Le trajet s'est bien enchaîné, avec seulement deux correspondances de moins de 2h, pas un bloqueo, pas de fouille intempestive. On a seulement dû laisser 1 pomme à l'entrée de la province de Mendoza, la douane ayant peur de la contagion par une maladie inconnue (la grippe aviaire des pommes ?).
Au passage, on note bien la différence entre les deux pays, rien qu'à la qualité des bus. En Bolivie, c'est plutôt Vieux Dodge années 60, avec poussière, vitres qui vibrent, pas une lumière, gamins et paquets dans l'allée (il manque juste les poules) et sièges inclinables de 3 degrés. Bonne nuit sur les pistes ornièrées du sud bolivien ! En Argentine, les bus sont grande classe, avec repas à bord, climatisation, steward (masculin), TV et toilettes... On dirait pas mais après 8h de bus, la vidange de la vessie devient une priorité.
La transition Bolivie-Argentine à l'air de nous redonner un peu de baume au coeur...
Comme d'habitude avant les grands départs, et en bons franchouillards, nous avions prévus quelques victuailles pour le trajet. Entre autres terrines et rillettes, on trouvait un petit rouge qui envoyait pas mal.
Mendoza est une ville de 130 000 habitants, à (seulement) 700 m d'altitude, au pied de l'Aconcagua, plus haut sommet des Ameriques et de l'hémisphère sud (hors de portée, dommage...). La ville est entourée de vignobles que nous visiterons prochainement. Julie déguste déjà un "Santa Julia", alors ange ou démon ?
La province de Mendoza est en fait un désert. En voyant la ville (verdoyante) et les vignobles, qui le croirait, mais un ingénieux système d'irrigation amène l'eau des Andes, et permet les cultures dans toute la zone. Sinon, il ne pleut qu'une fois tous les 3 mois (et c'était hier...).
Ci-dessus un vestige de la culture espagnole (pas Philippe, la plaza españa sous ses pieds et ses magnifiques faïences et mosaïques).